lundi 30 janvier 2017

Etre à l'écoute de son corps

Comment se débrouillaient les humains en ces temps reculés de la préhistoire pour survivre ? Il y a de cela environ 250 millénaires, nos ancêtres homo-sapiens quittaient les régions chaudes de l’Afrique pour s’installer dans les régions septentrionales d’Europe. Comment ont-ils pu s’adapter à ces environnements totalement nouveaux pour eux ? Comment ont-ils fait pour y trouver leur subsistance ? Comment ont-ils pu identifier les plantes comestibles, celles qui soignent, celles dont il faut se méfier ? Ces questions nous interpellent, nous qui serions sans doute fort démunis si d’aventure nous devions nous débrouiller pour survivre dans une forêt. Certes les forêts d’Europe, telles que nous les connaissons aujourd’hui n’ont plus rien de commun avec ce qu’elles étaient au paléolithique. Leur biodiversité est bien pauvre en comparaison de celle des forêts primaires encore épargnées dans le monde. Néanmoins, qui d’entre nous se sent capable de survivre dans la jungle amazonienne ? Pourtant, à en croire ce que nous ont révélé l’étude de leurs restes, ils ne vivaient pas mal ces humains de la préhistoire. Ils étaient même en bonne santé et de bonne constitution, ce qui prouve qu’ils avaient parfaitement su tirer avantage de leur environnement. Comme les animaux, ils savaient d’instinct s’ils préféraient ce fruit ou cette baie, si c’est plutôt un poisson de la rivière qui ferait leur bonheur ou ces champignons.

La tête pleine d’images publicitaires et de préceptes alimentaires parfois contradictoires, nous avons peu à peu perdu cette faculté naturelle, d’autant plus que l’industrie agro-alimentaire fait tout pour tromper nos sens. Tels les papillons attirés par la lumière, nous nous ruons sur ses produits qui provoquent le plaisir immédiat de nos papilles au détriment des besoins véritables de notre corps. Aujourd’hui il nous est de plus en plus difficile de faire la différence entre des envies impulsives dictées par nos émotions et de réelles appétences de notre organisme. A l’heure où nous faisons communiquer des objets entre eux, nous ne savons plus communiquer avec notre propre corps.

Heureusement, il n’y a rien d’irrémédiable à cela. Quelques siècles de modernité ne sauraient effacer définitivement des millénaires d’évolution darwinienne. Notre capacité à identifier quels aliments sont bon pour notre corps et pas seulement pour notre palais est toujours là. Il suffit de la réactiver. C’est ce que propose Dominique Guyaux, auteur du livre l’Eloge du cru, lors de week-end « d’initialisation sensorielle » dont l’objectif est de « réhabiliter la puissance sensorielle qui est en vous pour la mettre au service de votre fonction alimentaire ». Un week-end pour comprendre comment notre corps nous parle et comment l’écouter.

Week-end d’initialisation sensorielle