Suite de l’enquête consommation entamée, il y a presque un an. Voici les relevés des mois de juillet et août, au cœur de l’été et ceux des mois d’octobre et novembre, au cœur de l’automne.
Concernant la provenance des produits, une très large majorité provient de l’espace Européen. Ces produits sont donc acheminés essentiellement par camion. En été, la provenance est même nationale pour presque la moitié de l’approvisionnement, ce qui laisse présager un bilan carbone nettement plus favorable en été qu’en automne. Hypothèse renforcée par un recours légèrement inférieur en période estivale aux produits d’Asie, lesquels sont acheminés par avion. Les produits d’Amérique sont essentiellement des bananes acheminées par bateau. L’augmentation de 5 à 13%, s’explique par la récupération à un prix avantageux de bananes trop mûres pour les faire sécher. La part de production locale est à la fois conséquente et stable sur les deux saisons. Elle s’explique par l’approvisionnement en tomates anciennes.
Provenance été |
Provenance automne |
En été trois familles de produit couvent 78% des besoins alimentaires. On notera l’apparition symbolique des céréales, en réalité du maïs, à hauteur de 1%. On est loin des 23% pour une alimentation cuite.
Catégorie été |
Catégorie automne |
En automne la consommation de melon est remplacée par d’autres fruits. Comme nous l’avions déjà noté dans notre précédent compte-rendu, on constate un fort renouvellement (6 sur 10) des produits les plus consommés d’une saison à l’autre. Cependant, viandes, poisson, légumes, œufs, miel, etc. de même que les protéines végétales que sont les avocats, les safous ou les noix de coco, toutes ces catégories varient assez peu avec le changement de saison et représentent au total environ le tiers des approvisionnements.
"Top ten" de l'été |
"Top ten" de l'automne |
En saison estivale trois produits couvrent la moitié des approvisionnements contre six en automne. Cela indique que l’approvisionnement et plus diversifié en automne, saison de la récolte, qu’en été.
Un point troublant, en tout cas, qui m’a beaucoup surpris, est la différence notable des quantités consommées entre les deux saisons. Pour les deux mois d’été elles s’élèvent à 446 kilos et chutent à 311 les mois d’automne, soit une baisse de 30%. Si l’on observe la variation d’un mois sur l’autre depuis le début des relevés, soit sur 9 mois, le résultat est encore plus étonnant puisqu’il dessine une courbe sinusoïdale qui suit les saisons avec des quantités variant de 229 kilos en août à 150 en novembre. Parallèlement à cela le nombre de produits différents consommés chaque mois est relativement stable et s’établit à une moyenne de 86.
Evolution sur 9 mois des quantités |
Cet étrange phénomène est-il conjoncturel ? Le constaterait-on dans d’autres ménages qui pratiquent le même mode d’alimentation ? Pour l’heure, je ne vois pas explication satisfaisante. J’avance seulement quelques hypothèses : l’abondance de certains produits plutôt bon marché tels que le melon et les tomates en été, les agrumes en hiver ; la diversité des principaux produits consommés pourrait peut-être amener à consommer davantage lorsqu’elle est plus réduite. En tout cas, ce phénomène relance l’intérêt de l’enquête car il sera déterminant de voir s’il se confirme au cours de l’année qui vient. Et vous qui me suivez chaque mois, avez-vous commencé à relever vos achats alimentaires ? C’est facile, ça ne prend que quelques minutes chaque semaine et cela révèle parfois des réalités insoupçonnées.
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