Chaque année de grandes mobilisations médiatiques sollicitent notre générosité en faveur de la recherche médicale. Pour quel résultat ? Certes la recherche avance, mais dans quelle direction ? Je ne m’étais jamais posé la question jusqu’à ce que je découvre les propos du professeur Luc Montagnier, celui-là même qui découvrit le virus du sida en 1983, propos qu’il tient depuis de plusieurs années et dont aucun média ne s’est jamais fait l’écho.
Ce que dit le professeur Luc Montagnier ? Tout simplement qu’il serait possible de se débarrasser du sida « en quelques semaines », en renforçant son système immunitaire par une alimentation riche en anti-oxydants. Alors que tous les grands médias ont récemment fait leur une sur la guérison d’un malade du sida grâce à un protocole thérapeutique complexe et difficilement généralisable, aucun d’entre eux n’a jamais relayé les propos tenus par celui qui est aujourd’hui président de la Fondation mondiale pour la recherche et la prévention du sida à l’Unesco.
Ainsi, contrairement à ce que l’on croit, le sida ne serait pas une maladie fatale, incurable : « On peut être exposé au VIH plusieurs fois sans être infecté de manière chronique. Si vous avez un bon système immunitaire, il se débarrassera du virus en quelques semaines » dit en substance le professeur Montagnier. Etonnant que de tels propos, répétés et assumés depuis plusieurs années par un des plus grands spécialistes mondiaux du sida, n’aient aucun écho dans les médias. Des milliers de gens continuent de souffrir de cette maladie terrible, même chez nous en France, alors qu’il suffirait peut-être qu’ils améliorent leur alimentation pour s’en sortir. En effet, les propos du professeur Montagnier sont sans équivoque : « beaucoup de personnes présentent les symptômes d’un stress oxydant » liés à une carence en antioxydants. Et lorsque le journaliste qui l’interviewe lui pose la question « Comment se recharger ? En consommant d’abord des légumes et des fruits? », la réponse est immédiate : « Oui, des légumes et des fruits frais surtout »
Pourquoi lors de ces grandes messes médiatiques ne parle-t-on que de recherche pour la mise au point d’un vaccin ou d’un médicament ? Pourquoi ne profite-t-on pas de ces moments de générosité pour faire de la pédagogie, expliquer ce qu’est le stress oxydatif, comment il affaiblit les défenses immunitaires, en quoi il est lié à l’alimentation, plutôt que de nous servir des séquences émotions ? Pourquoi ces scientifiques, si volubiles lorsqu’ils sollicitent nos dons, n’expliquent-ils pas que la lutte contre la maladie passe aussi par une hygiène de vie qui ne se limite pas à l’usage du préservatif ?
Lorsqu’on les interroge sur ce sujet, beaucoup de scientifiques, notamment les plus impliqués dans la recherche sur ces maladies répondent benoîtement : « Le sida ? Mais c’est un virus, cela n’a rien à voir avec l’alimentation ! » ou bien « La myopathie est une maladie génétique, aucun rapport avec l’alimentation ! ». S’il est vrai que l’alimentation n’apparaît pas comme une des causes principales, est-elle pour autant hors de cause ? Ne peut-elle pas constituer un facteur aggravant voire déclenchant ? N’est-ce pas dans la nourriture que notre organisme trouve l’énergie, les matériaux et les outils dont il a besoin pour se construire, fonctionner, évoluer, se renouveler et se réparer ? Enzymes, oligo-éléments, vitamines, fructoses, sucres, lipides, molécules chimiques, bactéries et des milliers d’autres micro-nutriments encore inconnus concurrent à la reproduction des cellules et de leurs ADN, à l’entretien de notre système immunitaire, à la production des neurotransmetteurs qui assurent notre équilibre psychologique. Comment peut-on écarter d’emblée, comme semblent le faire de nombreux scientifiques, la responsabilité de l’alimentation dans la genèse des maladies ? Pour ce qui est du sida, les propos du professeur Montagnier semblent bien la corroborer. Il évoque dans les interviews des études qui établissent un lien avec l’alimentation. Par ailleurs, une étude très récente vient de démontrer que l’alimentation peut modifier l’expression des gènes et par voie de conséquence être impliquée dans la survenance de maladies génétiques (voir ici). Une autre étude tout aussi récente vient montrer que des gènes modifiés de plantes OGM passent dans les organismes des animaux qui les consomment et restent actifs puisqu’ils modifient la synthèse des protéines (voir ici).
Ce ne sont là que quelques exemples. Un scientifique un peu curieux pourra en trouver d’autres. Dans ces conditions, est-ce bien utile de donner au Téléthon, au Sidaction, à l’Arc et autres grandes associations médiatiques au profit d’une recherche médicale exclusivement focalisée sur la mise au point de vaccin ou de médicaments ? Cela revient in fine à faire le jeu des fabricants. Qu’un médicament vienne à être mis au point, ce sont eux qui le commercialiseront et en tireront profit sans avoir eu à supporter les investissements nécessaires pour cela. Rien que pour le téléthon, depuis qu’il existe, le montant total des investissements en recherche qui n’auront pas grevé les comptes de l’industrie pharmaceutique doit largement dépasser le milliard d’euros alors même qu’elle distribue chaque année aux actionnaires des sommes qui sont souvent du même ordre de grandeur. Vos dons servent à financer des recherches auquel l’industrie pharmaceutique ne consentirait pas parce que le retour sur investissement est trop aléatoire. Et force est de constater qu’elle n’a pas tord. Après plus de 20 ans et des sommes considérables englouties on attend toujours les vaccins et/ou médicaments « miracles » qui éradiqueraient ces maladies. Quand aux solutions de prévention plus simples et moins coûteuses comme celles que propose le professeur Montagnier, elles « ne sont absolument pas financées. Ça dépendrait des gouvernements locaux qu’elles le soient. Mais ces gouvernements prennent leurs décisions à partir de l’action de « conseillers scientifiques » et de lobbies : autant dire qu’on ne leur en parle pas souvent… » Certes, en l’occurrence il parle des gouvernements des pays africains, mais les lobbies pharmaceutiques sont très présents et très actifs partout ou leurs intérêts sont en jeu. Il suffit de consulter le tableau de la légion d’honneur pour s’en rendre compte (voir ici).
Certes les médicaments sont utiles, parfois indispensables même, la question n’est pas là. Le problème, c’est qu’ils nous sont trop souvent présentés comme la seule voie de guérison, confortant l’idée que la maladie est une fatalité, une erreur de la nature que le médicament, expression du génie humain, peut seul corriger. Cette vision réductrice de la réalité néglige le terrain sur lequel se développe une maladie et déresponsabilise les patients, réduits à l’état de simples consommateurs. Cela convient peut-être tout à fait à l’industrie pharmaceutique, sans doute aussi à l’industrie agro-alimentaire, mais pas aux finances de la sécurité sociale. Tant que la recherche se bornera à une approche curative, tant qu’elle négligera l’approche préventive, donner est une absurdité, pire, un non-sens économique. C’est de l’argent gaspillé qui, au mieux, aboutira à la mise au point de médicaments coûteux, aux effets secondaires improbables. L’affaire du médiator a montré combien les enjeux économiques peuvent conduire à exagérer les avantages et à sous-estimer, voire cacher les inconvénients d’un nouveau médicament.
« Que ton aliment soit ton seul médicament » disait Hippocrate. Selon ce que l’on mange, on reste ou pas en bonne santé, on vit ou on se dévitalise. On sait depuis longtemps que l’alimentation moderne est trop salée, trop sucrée, trop grasse, trop carnée. On sait que cette alimentation déséquilibrée, chargée d’additifs chimiques et de résidus de produits chimiques agricoles est néfaste pour la santé. Pourtant, hormis quelques études de cohortes comme SUVIMAX ou NUTRINET, la nutrition est peu étudiée. Elle demeure le parent pauvre des thèmes de recherche scientifique. Comment, dans notre société, nous nourrir et nourrir nos enfants correctement ? Cette question que tout le monde se pose, les scientifiques n’y répondent pas clairement et laisse le champ libre au business diététique qui, sur la base de résultats partiels et parfois erronés, inventent toutes sortes de produits ou de régimes. C’est à la science de dire quels sont les aliments les mieux adaptés à notre physiologie et sous quelle forme il est préférable de les consommer. C’est à elle de nous dire ceux qui correspondent le mieux à notre patrimoine génétique, ceux qui nous protègent le mieux des maladies, ceux qui peuvent éventuellement nous guérir, ceux enfin qui peuvent nous apporter bien être et plaisir sans nuire à notre santé.
C’est cette science là qui doit progresser, celle pour laquelle il serait utile de donner. La générosité est noble mais tant qu’il n’existera pas d’association de recherche qui s’intéresse à la santé plutôt qu’au soin, réservez là à d’autres causes.
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Pr Luc Montagnier : « Sida : à tous les stades, la nutrition est essentielle »
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Sida, un premier patient guéri ?
Etude de cohorte Nutrinet
Livre : L’alimentation ou la troisième médecine
La légion d'honneur aux lobbies pharmaceutiques
Coline Serreau l'a bien compris : dans son film "la belle verte" les héros extra-terrestres se nourrissent cru, et le Téléthon y est parodié de manière magistrale, dans la version originale du film, malheureusement ce passage a été censuré très vite. Seules les premières vidéos vendues ont ce passage. Après avoir vu le film dans sa version intégrale, mes enfants ont mis en parallèle ce passage sur le Téléthon, et en direct le vrai Téléthon lui-même : nous avons bien rit : les séquences étaient tellement ressemblantes qu'on ne savait plus la quelle était la caricature de l'autre : on passait de la fiction à la réalité sans avoir l'impression d'avoir zappé !
RépondreSupprimerFrance
Eh bien Loïc, si c'est de ta plume, je ne te savais pas le verbe aussi pourfendeur. Le temps n'est plus à la conciliation et aux positions édulcorées.
RépondreSupprimerSerge
Merci France pour cette information que j’ignorais. Pendant longtemps le Téléthon (et le Sidaction aussi) ont été intouchables. Face à la maladie qui suscite compassion et crainte, toute critique à l’encontre d’un mouvement de solidarité national était malvenue, déplacée, inaudible. Mais les choses changent. Les gens se rendent compte que la recherche piétine, que l’espoir d’aboutir est sans cesse repoussé. Les séquences émotion en chaise roulante sont de moins en moins convaincantes, pire, elles choquent même de nombreux malades. Et pour tout donateur la question se pose : Stop ou encore ? Ce qui est regrettable et fort dommageable, c’est ce déni qui touche le monde de la recherche dès que l’on évoque le problème alimentaire. « C’est un virus, c’est génétique, cela n’a rien à voir avec l’alimentation » : voila ce que l’on entend lorsqu’on pose la question. Ce déni paralyse la recherche, il empêche toute approche globale et fondamentale de la maladie.
RépondreSupprimerJ'ai plusieurs fois répondu aux courriers de sollicitation de dons pour la recherche médicale, (en particulier pour Alzheimer et polyarthrite rhumatoïde), non pas en faisant un don d'argent, mais en partageant mon expérience sur les bienfaits de l'alimentation crue, en citant entre autres le livre du docteur Seignalet, l'Alimentation ou la Troisième Médecine. Je n'ai jamais reçu la moindre réponse. Visiblement, ce ne sont pas des solutions pour guérir ou prévenir la maladie qui intéressent les chercheurs, mais les rentrées d'argent. Il y a donc longtemps que je ne donne plus rien pour la recherche médicale, puisqu'elle se fourvoie dans une voie sans issue, et qu'elle laisse sans ressources les vrais découvreurs, quand elle ne leur colle pas des procès sur le dos si elle les trouve trop dérangeants.
RépondreSupprimerFrance
Il y a quelques années, l'Eglise Catholique a été la première à dénoncer publiquement le Téléthon, car après bien des années de recherches financées par le Téléthon, le seul résultat concrêt a porté sur la détection in utéro des foetus porteurs de la maladie, dans l'objectif de leur faire subir une interruption de grossesse. L'Eglise n'était pas d'accord qu'une recherche destinée à soulager les malades aboutisse à les supprimer avant la naissance.
RépondreSupprimerFrance
Je suis déçu que des personnes dénigre le téléthon le sidaction etc, car ces personnes ne savent pas ce que sont ses maladies, les difficultés qu'ils engendrent pour les familles concernés c'est facile de dire il ne faut pas mais mettez vous dans le situations de gens. Pas si facile que cela a vivre, il faut un sacres courage et de l'energie pour ne pas sombrer.
RépondreSupprimercar quant on est differents les gens parfois se detournent de vous ou de votre famille car, eux ils n'ont pas la meme vie. leur vie est triste.
Comme rien ni personne n'est parfait, je me permet de faire quelques critiques sur cet article, avec le quel je suis globalement d'accord, à l'exception de ces quelques points :
RépondreSupprimer1°) manger cru ne guérit pas tout et ne préserve pas de tout. Moi-même j'ai parfois recours à des soins ou des médicaments (rarement, quand même)
2°) Je ne suis pas du tout d'accord avec la dernière phrase : "Et les câlins sans capote, c'est quand même plus sympa !"
Même en mangeant cru, il existe un risque de recevoir ou de transmettre le virus du Sida. Rien ne prouve que soi-même ou son partenaire mangera cru toute sa vie. Affirmer ou suggérer qu'on peut se passer du préservatif est irresponsable. Et il protège aussi des autres MST et des grossesses non désirées, sans effets secondaires comme la pillule : ce n'est pas à négliger !
France
Je suis désolée d'être quasiment la seule à écrire des commentaires. Mais je voudrais apporter une information récente qui confirme ce que dit l'article sur le Téléthon : l'alimentation peut modifier l'expression des gènes, et donc peut être une solution (ou une partie de la solution), même pour les maladies génétiques :
RépondreSupprimerLe Docteur Jamie Engert et ses collègues ont découvert que les variations du chromosome 9p21, qui est le principal marqueur de la maladie cardiaque, peuvent être modifiées par la consommation d'une grande quantité de fruits et de légumes crus."
http://www.rtflash.fr/l-alimentation-peut-modifier-nos-genes/article
et aussi ce lien :
http://www.infogm.org/spip.php?article4942
Ces découvertes récentes confirment que "Tant que la recherche ne prendra pas sérieusement en compte l’importance de l’alimentation dans la genèse des maladies (et pas seulement du sida), tant qu’elle n’orientera pas massivement ses crédits dans ce domaine d’étude encore très largement inexploré, donner est une absurdité, pire, un non-sens économique."
France
Et le jeun lui aussi soigne beaucoup, mais n'est pas très populaire auprès des professionnels de la santé...
RépondreSupprimerIl suffit simplement de voir que nous sommes tous plus ou moins corrompus... Le rationnel écrase quasiment intégralement notre coeur.
J'écoute mon mental et non mon corps...
C'est un ensemble, il ne suffit pas de manger cru. C'est un subtil et difficile équilibre que nous avons à établir entre nos sentiment et la raison, ce dans chacun des aspects de notre existence.
Mon nom est heureux, des Etats-Unis, je tiens à témoigner de la façon dont je me suis guéri du VIH SIDA. Je vis avec cette maladie mortelle pour le passé 11 mois, je l'ai fait tout mon possible pour guérir cette maladie, mais tous mes efforts avorté avant de rencontrer un vieil ami à moi qui m'a parlé d'un herboriste Afircan qui utilisent des herbes et des racines à guérir toutes sortes de maladies, même si je ne croyais pas qu'il peut guérir du VIH mais je décidé de faire un essai quand je l'ai contacté, il m'a aidé à débusquer le virus de mon corps, faible et voici, quand je suis allé pour un examen i on m'a dit que je suis négatif. Contactez ce grand herboriste via cet email okonofuatem99@gmail.com et okonofua_solution_tem99@hotmail.com ou vous pouvez me contacter pour plus d'éclat Ajoutez-moi sur facebook happyaa4@gmail.com.
RépondreSupprimerLes remercie encore une fois pour vous Docteur Paul Emen je vais continuer de témoigner sur vous pour me sauver la vie.